Confédération laïque regroupant, à travers 103 fédérations départementales, près de 25 000 associations locales présentes dans 24 000 communes et représentant près d’1,6 million d’adhérents, La Ligue de l’enseignement agit au quotidien pour une culture créative, curieuse, solidaire, fraternelle, exigeante, et s’adressant à tous.

Elle promeut et met en œuvre un accompagnement des expériences artistiques et esthétiques dans tous les temps de la vie des adultes et des jeunes.

Elle conjugue son engagement à développer une éducation artistique émancipatrice avec sa volonté de mettre au travail les droits culturels des personnes.

Elle place ainsi au cœur de son projet d’Éducation Populaire, un compagnonnage à la fois fort et singulier avec les artistes.

Face à la pandémie, La Ligue de l’enseignement assume, bien sûr, toutes ses responsabilités pour protéger les personnes et servir l’intérêt général. Elle interroge cependant la pertinence de mesures inégalitaires et inadaptées qui fragilisent toujours plus les arts et la culture.

Tandis que la population est autorisée à fréquenter les temples de la consommation et les lieux de culte, les artistes et leurs œuvres sont contraints à ne plus rencontrer leurs spectateurs. Les cinémas, les théâtres, les associations culturelles, les professionnels de la culture, déjà fragilisés par le premier confinement, sont ainsi gravement mis en danger, aujourd’hui et sans doute hélas pour l’avenir.

La Ligue de l’enseignement, ses fédérations départementales, ses associations culturelles affiliées, sont touchées de plein fouet, à travers les actions qu’elles conduisent : gestion d’équipements culturels, de salles fixes et de circuits de cinéma itinérant, animation de réseaux de diffusion du spectacle vivant, pratiques en amateur et éducation artistique, promotion de la lecture…

Dans ce contexte, La ligue de l’enseignement affirme que les arts ne sauraient être réduits aux seuls « biens culturels », qu’ils nourrissent un imaginaire, divers, créatif, multiple, qu’ils tiennent ainsi à distance les risques de standardisation des esprits, et qu’ils contribuent, par là même, à faire reculer la fatalité sociale.

La fonction émancipatrice des arts et de la culture est essentielle. Ceux qui la promeuvent et la servent ne le sont pas moins ! La ligue de l’enseignement leur apporte son total soutien, et réclame, d’un même mouvement, des mesures d’urgence, pour eux, et pour les associations, avec eux.

Elle souhaite que dès janvier, les pouvoirs publics proposent une « réouverture maîtrisée » des salles, assortie de règles protocolaires aussi draconiennes que nécessaire, auxquelles la Ligue est prête à se conformer, comme l’ensemble des acteurs du monde de la culture.